Editorial : De l’image de marque des assurances en question

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Bien que la moyenne d’évolution en chiffre d’affaires des Assurances de personnes (AP) en Algérie est d’un peu plus de 10% sur les cinq premières années de cette seconde décennie du siècle courant, en progression relative- ment à la période d’avant 2011, l’apport de ce qui est communément appelée ailleurs « assurance vie » et encore, chez-nous, loin derrière ce qui se pratique dans le monde. Connues ailleurs sous l’appellation assurances vie, et que le législateur algérien a mis dans ce qui est ici dénommé assurances      de        personnes, celles-ci surfent, dans les pays développés, sur plusieurs dizaines pour cent d’évolution en matière de chiffre d’affaires.

Les résultats de l’enquête nationale sur la mesure de satisfaction des assurés et l’analyse des besoins en matière d’assurances de personnes confirment toute l’immensité du gap dont disposent les assurances de personnes pour pouvoir, non seule- ment booter considérablement le chiffre d’affaires du marché national des  assurances mais, également, de participer un tant soit peu à l’allégement de la charge importante pesant sur les caisses d’assurances sociales.

En somme, et à la lumière des résultats affichés quant au degré de satisfaction relativement aux prestations sociales, il et aisé de relever que des perspectives prometteuses s’ouvrent pour les assureurs.

L’assurance « Vie et Décès » se présente en véritable carburant du développement attendu des assurances en Algérie. Cependant, pour que cela puisse se concrétiser au mieux et au profit de tous, l’économie nationale en tête, il est urgent de voir, à titre d’illustration, pré- voyance et  retraite ne plus compter que sur la seule double-solidarité communautaire  et  de  l’Etat.  Il  est impératif de voir ces dernières enfin épaulées et complétées par les assureurs économiques, au grand bonheur (futur) des assurés et potentiels assurables.

Sans un réel effort commun aux compagnies spécialisées, l’assaut attendu de la retraite complémentaire pour s’élargir au mieux, à même de participer sensiblement à booster le marché, n’aura jamais lieu. En somme, l’enquête menée sur les assurances de personnes atteste certes de beaucoup d’éléments axiaux et d’importance pour ceux qui veulent comprendre ce segment du marché national des assurances. Cependant, il reste que les produits AP ont besoin d’appels et de rappels commerciaux, aussi bien répandus que variés, à même de les ancrer définitivement dans la culture assurantielle des Algériennes et des Algériens.

*Secrétaire du CNA