Éditorial: L’enjeu de la maitrise de l’information en économie

« Il faut prendre des risques, il faut toujours prendre des risques. Mais l’attente comporte aussi un risque. » Paul Desmarais

Dans un monde ouvert à toute forme d’initiative et de concurrence, il ne peut y avoir de la place aux hésitations. Pour ce faire, il faut être outillé et prêt à prendre des risques. Au-delà des moyens matériels techniques, la première arme est la ressource humaine et sa compréhension des enjeux de survie et de développement.

Il faut tout d’abord que nous accordions de l’importance à l’information et que nous comprenions les bouleversements récents ayant fait de l’intelligence économique un enjeu grandissant en matière de compétitivité.

Cette veille vise la compétitivité du tissu industriel et la sécurité de l’économie et des entreprises par la maitrise et la protection de l’information.

La réalité est qu’il y a des difficultés à s’approprier ce concept et ses pratiques ce qui doit nous encourager à développer une culture de l’information et démontrer que la veille est un facteur clé de succès pour la réussite des projets. Ceci même si la valeur économique d’une information et, inversement, le coût de l’ignorance, sont très difficilement évaluables.

De dires d’experts, l’information est primordiale pour toute entité de quelque nature que ce soit. Mais une attention particulière est à accorder à cette donnée immatérielle (information) qui épouse deux formes :

  • La première est externe, recherchée par l’organisation pour diverses utilisations (connaissance de la concurrence, de l’environnement….) ;
  • La seconde est interne, produite par l’organisation elle-même pour un objectif précis (se faire connaitre, ses produits ou services…).

Le secteur des assurances n’est pas en reste et doit développer ce concept au niveau interne (statistiques, tarifs, taux de couverture, etc..) et au niveau externe (les tendances des pratiques, normes internationales, etc.). A ce sujet, il est crucial de se doter d’un système d’information sectoriel voire multisectoriel.

Dans cet engrenage de veille, où tout un chacun doit être à l’affût de l’information, nous nous devons de nous assurer de celle produite par les autres mais surtout veiller à ce que la notre, conçue et diffusée par l’organisation, garde toute sa matière et qu’elle n’est pas dénaturée.

Les finalités et enjeux de l’intelligence économique sont d’importance primordiale que celle-ci doit être mûrement réfléchie. 

« L’avenir n’est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre. » Antoine de Saint-Exupéry

“Utilisant initialement des outils d’analyse favorisant le positionnement dans l’échiquier concurrentiel comme le cycle de vie, les matrices stratégiques, l’approche budgétaire et del’activity base costing, la stratégie se tourne désormais vers les notions de connaissances  «actionnables», compétences clés et compétences périphériques, innovation et système d’information, architecture informationnelle. Elles deviennent centrales dans le processus de prise de décision stratégique. L’IE structure ce processus de prise de décision. En tant que processus d’information l’IE s’inscrit complètement dans cette orientation stratégique, en exerçant un double rôle :

  • Celui de facteur structurant l’entreprise en fonction des connaissances et des compétences constituant l’architecture organisationnelle (l’information venant percuter la base de connaissances et de compétences et la remettre en cause en nécessitant un changement) ;
  • Celui de véritable stratégie pour aider à la prise de décision et au positionnement concurrentiel de l’entreprise”. (Référentiel de formation en intelligence économique-SGDN–Le Haut responsable pour l’intelligence économique–France).

Abdelhakim BENBOUABDELLAH

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