Éditorial: L’assurance ; importance et perspectives

Parler de l’importance de l’assurance, c’est évoquer un secteur stratégique et actif basé sur la prise de risque, un facteur tellement présent et évolutif, qu’il implique sa révision et son remaniement permanent. Ce secteur, en raison de ses multiples facettes financières, économiques et sociales induit de la part du gouvernement une multiplication des refontes et des réformes favorisant son développement.

L’assurance a pour vocation principale d’éviter l’interruption durable voire définitive de la production. Tous les assureurs ont maintenant appris à réagir promptement vis-à-vis des sinistres, à remplacer les capacités de production et, ainsi, éviter les ruptures de processus.

Le secteur de l’agriculture, plus que les autres, n’échappe pas à cette règle.

L’unanimité est toute faite : l’agriculture est l’une des activités économiques comportant un haut degré d’exposition au risque ; conséquence logique si on prend en compte le fait que, dans la majorité des cas, celle-ci se réalise en plein air. Cette circonstance justifie la pertinence et le besoin qu’une aide publique soit affectée à la gestion de ces risques majeurs.

Le dernier rapport du groupe d’experts(1) sur l’évolution du climat, donne l’alerte sur l’existence d’un réel réchauffement climatique qui devrait entraîner dans son sillage une augmentation des intempéries : fortes précipitations et orages, alternant avec des périodes de sécheresse.

Les tendances observables, concernant la variation des phénomènes climatiques, permettent de déduire qu’au cours des prochaines années le degré d’incertitude sous lequel l’activité agricole se développe va croître.

L’agriculture, en Algérie, bénéficie d’un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics, compte tenu de l’importance de son rôle dans le développement économique et

la sécurité alimentaire du pays. Toutefois ce secteur ne bénéficie pas de toute la couverture nécessaire pour le prémunir des aléas.

Le dispositif mis en place, en l’occurrence le Fonds de Garantie des Calamités Agricoles (FGCA), qui devait prendre en charge cette couverture, a montré ses limites et a été gelé depuis 2000 pour n’avoir pas réussi à donner les résultats escomptés.

L’agriculture représente en Algérie 6,6% du PIB en 2008(2). Elle occupe plus de deux millions de personnes et fait vivre plus de 20% de la population. Le développement de ce secteur et sa modernisation sont intimement liés à sa prise en charge en matière de couverture d’assurance et donc de réduction des risques qui l’entourent.

Dans ce cadre, il est impératif de promouvoir l’assurance agricole et, en premier lieu, par l’actualisation de la législation y afférente et la mise en place d’un système incitatif pour en favoriser le développement.

La concertation et l’implication de l’ensemble des acteurs est plus que nécessaire pour relever ce défi et offrir au secteur agricole un dispositif lui permettant de poursuivre son essor et de l’extraire en partie des aléas de toute nature. Il appartiendra aux assureurs de s’affirmer, de jouer le rôle moteur qui leur échoit dans la promotion des principes du développement et d’impulser une dynamique d’actions communes.

 Les actions du conseil national des assurances en tant qu’organe consultatif de concertation,  s’inscriront, quant à elles, dans la mise en œuvre d’un système d’interfaces entre les acteurs du marché des assurances

(1) Conférence internationale de Madrid : Nov. 2006

(2)Source Banque d’Algérie : (RAPPORT 2008 EVOLUTION ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN ALGERIE)

BENBOUABDELLAH Abdelhakim

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