Éditorial: Assurances de personnes ; la loi 06-04

La loi 06-04, modifiant et complétant l’ordonnance 95-07 relative aux assurances, a accordé un délai de cinq années aux sociétés d’assurances pour procéder à la séparation effective entre les assurances de personnes et les assurances de dommages. Les récentes mesures relatives à l’augmentation du capital social des sociétés d’assurances notamment pour l’activité «assurances de personnes» viennent confirmer l’option des pouvoirs publics de renforcer la capacité des assureurs à faire face à leurs engagements et par la même la protection des assurés. Ajoutons à cela les mesures fiscales et autres décisions incitatives.

La forte contribution de cette branche dans la production globale du secteur dans certains pays développés n’est plus à prouver (jusqu’à 50% dans certains pays). Cependant, en Algérie, elle n’est que de 7% alors que le potentiel est de loin plus important notamment avec l’essoufflement du système national des assurances sociales et de la retraite et le développement important de l’emploi durant la dernière décennie.

Bon nombre d’ingrédients pour stimuler cette branche n’ont pas aidé ou insuffisamment aidé pour faire décoller véritablement les assurances de personnes. Pourquoi ?

Un ensemble d’éléments conjugués pourraient à priori apporter quelques éléments de réponse :

  • Culture d’assurance pas assez répandue chez l’Algérien ;
  • Un marché financier qui ne répond pas aux soucis de rentabilité des assureurs et qui ne draine pas l’épargne ; 
  • Sensibilisation/vulgarisation autour de ce produit ;
  • Représentation des engagements trop restrictive ?
  • Coût de la souscription.

On pourrait développer d’autres éléments mais ce n’est pas  le but, le mieux indiqué est de pouvoir cerner véritablement et assez distinctement les meilleures pistes pouvant faciliter la tâche aux sociétés d’assurance et aux assurés et permettant de développer cette branche d’activité.

L’organisation durant 2010 d’une manifestation interprofessionnelle pour débattre de ce sujet serait souhaitable et constituerait certainement une opportunité pour une concertation élargie de l’ensemble des acteurs du marché afin de mieux cerner la problématique et de contribuer ensemble à rechercher les solutions adéquates.

C’est une occasion qui permettra à chacun de s’inspirer d’un état d’esprit, qui, plus que les textes règlementaires, ne peut qu’encourager  l’ensemble des assurables à faire corps avec un système qui repose avant tout sur l’adhésion consciente de la confiance raisonnable et qui entrainera l’ensemble du monde des finances et des investissements dans une démarche de concertation exaltante d’une ouverture intelligente et solidaire.

C’est la main dans la main que pouvoirs publics, association des assurés et assureurs doivent travailler pour améliorer les choses et surtout arriver à hisser la profession à la hauteur de ces défis et de sa noble tache de protection de tous. 

Abdelhakim BENBOUABDELLAH

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