Éditorial: Moins de papier, plus de protection…

Combien de documents-papier sont-ils échangés dans le secteur des assurances ? Et dans le secteur économique plus globalement ? Aucune certitude ne peut fixer un chiffre à ce propos. Ce qui est, par contre, certain, c’est qu’il s’agit de millions de documents, voire des dizaines et/ou centaines de millions de ces supports en papier dont la Nature et l’Environnement n’en sont point demandeurs.

Pourrions-nous aller vers davantage de dématérialisation des échanges dits traditionnels (contrats, devis, factures, déclarations sinistres, conditions générales et particulières, flyers et autres supports marketing, etc.) ? Est-il possible de faire de l’assurance écologique en Algérie bien que nous ne soyons pas encore à la pointe du e-commerce ? Aussi surprenante puisse être la réponse à ces questions, il est possible de répondre par l’affirmative. OUI, on peut se frayer un chemin dans le domaine de l’économie d’utilisation du papier. C’est, entre autres raisons, pourquoi est lancé le projet de mise en place sectorielle d’un système d’information à même de faire parvenir les acteurs de l’assurance et de la réassurance activant sur le marché national à une base de données sectorielle qui, à terme, pourrait être arrimée à d’autres bases des autres composantes de l’économie nationale.
Le projet que lance le Conseil National des Assurances pour doter le secteur d’une base de données centralisée se veut la somme coordinatrice des efforts que commencent déjà à fournir les sociétés dont le souci de se doter de systèmes informatiques et d’informations de plus en plus fiables. Nous espérons vivement que la somme des efforts fera de ce secteur un maillon fort de l’économie nationale qui, elle-même, est à mettre sur la voie de l’uniformisation des données et des bases statistiques.
En sus du fait avéré qu’elle va permettre une meilleure interconnexion et une fiabilité accrue de la statistique dans le domaine, cette base de données et ses canaux et moyens de réalisation permettront de concrétiser la tendance visée à la baisse de l’utilisation de moins en moins de papier afin de mieux protéger l’Environnement.
En effet, outre cet aspect environnemental majeur dans le monde d’aujourd’hui et-surtout, celui de demain, -celui des générations futures-, il est utile de relever qu’une base de données centralisée permet la mise à la disposition de la majorité (et de tous) de l’information à un instant T déterminant pour tout travail prospectif sur le marché, celui des assurances dans notre cas.
La loi de 2006 qui régit ce secteur en Algérie a laissé grande ouverte la porte au travail collaboratif pour les acteurs ayant déjà obtenus leurs agréments respectifs ou en voie de l’être, qu’ils s’agissent des assurances de dommages ou des assurances de personnes puisque ces dernières sont déjà portées par quatre sociétés nouvellement agréées.
Ainsi, et si cette dématérialisation se concrétise –non intégralement et totalement mais, ne serait-ce qu’en grande partie des échanges de documents-, les délais, les coûts et la sécurisation des dits échanges ne s’en retrouveront que mieux cernés et améliorés.

Abdelhakim BENBOUABDELLAH

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