Éditorial: Témoins et plus de génération(s)

Il y a de cela plusieurs semaines, les deux sociétés leaders du marché national des assurances, respectivement la SAA et la CAAT, connaissaient des changements de managers. Il y a quelques semaines, le secteur des assurances faisait ses adieux à l’un de ses doyens, feu Djendi Ali, ex-président directeur général de la CAAR et ancien président de l’UAR.

Et cela fait déjà quelques années que le chiffre d’affaires sectoriel a passé la barre psychologique et symbolique du milliard de dollars. Néanmoins, cela reste largement insuffisant au vu du potentiel de ce même marché, comme s’accordent à le dire l’ensemble des observateurs et ce, quelle que soit leur appartenance générationnelle. Le regard est braqué sur le seuil à atteindre prochainement, soit deux milliards de dollars, mais, aussi, sur les autres seuils à venir quand on sait que le potentiel du marché national oscille autour de cinq milliards de dollars.

Le contexte global et macroéconomique de notre pays confirme que le secteur des assurances restera des années durant sur la tangente ascendante. En effet, l’Algérie, sur la voie de ses efforts de relance et du développement de son économie, s’est dotée d’un plan quinquennal (2015-2019) d’investissements publics dont le budget est à hauteur de 21 000 milliards de dinars (près de 262 milliards de dollars).

Ce qui est porteur d’espoir de développement économique réel est sans nul doute cette volonté affichée, à travers ce programme quinquennal, de sortir de l’ultra-dépendance au gaz et au pétrole et ce, en favorisant la production et l’exportation hors-hydrocarbures.

De la sorte, les objectifs de ce programme une fois atteints, il est clair que le secteur des assurances sera l’un des maillons qui en tireront profit et, à la fois, contribueront à cette volonté commune de tirer vers le mieux et le haut l’économie nationale.

C’est une tendance mondiale, l’ère industrielle est en glissement graduel vers l’âge et le monde de services. De révolution à évolutions, le secteur des assurances n’échappe point à ce basculement inévitable.

Avec la prolifération de la « net génération » ou la « génération Y » (celle née entre les années 1980 et les années 2000), le monde, comme l’Algérie, n’ont d’autres choix que de s’adapter à des besoins de plus en plus adossés au numérique. Dite aussi « génération why » au sein de laquelle le « pourquoi » prend des allures de constante, d’où alors l’exigence de percevoir de nouveaux horizons en permanence, la masse consommatrice, y compris des produits d’assurance, ne peut faire fi de l’innovation.

Aujourd’hui, la génération dont l’âge oscille autour de deux décades (nés à partir du milieu des années 1990) est appelée génération C (communication, connexion collaboration, créativité) -aussi dénommée génération Z- pointe le bout du nez sans pour autant qu’il y ait nécessairement conflit générationnel. Le marché national des assurances, avec ses vecteurs et acteurs publics, privés, et ses capitaux nationaux et étrangers, n’a d’autre cheminement à suivre que celui de la performance, assise sur l’ouverture permanente et l’innovation insistante. Témoins pour davantage de développement.

Abdelhakim BENBOUABDELLAH

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