Éditorial: Tangente du développement

A l’ère des restrictions financières et budgétaires qu’implique la baisse sensible des prix des hydrocarbures enregistrée ces dernières années (le prix a baissé de deux tiers depuis 18 mois et de moitié depuis mi-2015 avant de remonter légèrement pour osciller autour de 50 dollars US), et de tout ce que cela engendre comme répercussions directes ou indirectes, le marché national des assurances se maintient, cependant, dans la trajectoire positive de son chiffre d’affaires.

En effet, le taux de progression du chiffre d’affaires enregistré provisoirement durant le premier trimestre 2016 est d’environ 7%, ce qui est déjà nettement supérieur au taux annuel enregistré à fin 2015, à savoir près de 2%. Certes, les années « fastes » qui ont vu le marché progresser à deux chiffres sont déjà lointaines mais, il reste que les chiffres des tous récents exercices sont toujours positifs bien que les réelles capacités et potentiel algériens méritent des résultats nettement meilleurs.

Certes, il n’y a rien de fondamentalement alarmant mais, il n’en demeure pas moins que quand les taux viennent à frôler la stagnation, des efforts supplémentaires sont à fournir par tous les acteurs du marché afin de mieux capter le maximum du potentiel existant.

Quoi qu’il en soit, et au moment ou le secteur productif -de biens et de services- peine à rester dans la tangente du développement, le marché des assurances, pour sa part, continue son petit bonhomme de chemin bien que cela se fasse avec certaines contraintes et lacunes dans un environnement marqué par le yoyo des marchés internationaux des matières premières énergétiques, en général, et du pétrole, en particulier.

Néanmoins, si cette stagnation venait à s’installer et perdurer, il n’est pas exclu de voir les chiffres globaux virer de nouveau vers des taux négatifs car, le potentiel est tellement important, notamment en assurances de personnes, que les marges de progression permettront de longues années de développement.

On le voit, ailleurs, les répercussions de la baisse des cours mondiaux des hydrocarbures sont des plus dramatiques. L’exemple vénézuélien est le plus parlant. Ce pays prend eau de toute part, érosion du pouvoir d’achat et inflation galopante obligent, et sa simple résistance d’aujourd’hui ne lui assure pas un rapide décollage de son économie dès demain. Comme tous les secteurs d’activité économique, le secteur des assurances y subit de graves conséquences.

Abdelhakim BENBOUABDELLAH

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