Éditorial: 50 ans et de bonnes perspectives de croissance

Cinq décennies d’assurance -dont le tiers sous l’ère des réformes amorcées par l’ordonnance n° 95-07- montrent qu’en Algérie, indépendante depuis 50 ans, des efforts ont été consentis pour que l’accompagnement du développement économique national soit le plus sûr et le plus efficace possible.

Du temps de la centralisation des assurances à celui de la spécialisation et de la séparation entre assurances dommages et assurances de personnes, beaucoup a été fait et énormément a été dit. Y compris dans la critique d’un secteur qui, assurément, peut mieux faire. Beaucoup mieux faire.

Aujourd’hui, et en cet an douze de l’entame du troisième millénaire, un constat est partagé par toutes et tous. Fondamentalement, il y a nécessité de voir tout un chacun parmi les acteurs du secteur s’investir davantage en matière d’innovation et de satisfaction-client.

En résumé, il ne s’agit plus pour un assureur d’attendre la venue à son guichet d’un adhérent mais c’est à ce même assureur d’aller vers le client assuré et de convaincre le futur client (assurable). 

Certes, il y a lieu d’aller vers des innovations de plus en plus pointues en matière d’assurance. Cependant, ces innovations ne signifient souvent pas créer à partir du néant. Améliorer et affiner un produit déjà existant et très prisé ailleurs peut le rendre tout aussi attractif chez-nous en Algérie.  

L’expérimentation de nouvelles perspectives commerciales pour des produits existants par ailleurs a montré que l’assurable algérien ne demande qu’à voir du mieux pour afficher son adhésion.  Conséquemment, cela fait de la satisfaction-client une réalité et non plus une notion théorique puisée dans les cours de marketing et de benchmarking. Aux meilleures pratiques, les meilleures performances.

Le chemin vers les bonnes perspectives de croissance, telles qu’établies non seulement par les acteurs nationaux du secteur mais aussi par des observateurs et spécialistes internationaux  (agences de notation, etc.), devrait s’annoncer moins sinueux et moins long que ne l’ont été les réformes menées jusque-là durant le demi-siècle écoulé.

Abdelhakim BENBOUABDELLAH