Éditorial: PERMUTATIONS ET MUTATIONS

Le secteur public des Assurances a connu un mouvement au niveau de cinq des entités le composant. Cette permutation, actée le 12 juillet dernier, s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus d’amélioration de la gouvernance des institutions financières, en vue de la mise en œuvre de la nouvelle approche managériale.

Le Ministère des Finances a indiqué que ce changement a pour objectif d’instaurer la tradition de la mobilité, dans le processus de désignation aux postes de responsabilité, de ce secteur comme d’autres.

Au-delà du mouvement qui caractérise, dès que nécessaire, le secteur public productif, il convient de souligner que cette action qui emboite le pas à celle ayant ciblé les banques publiques précédemment, arrive à point nommé. Cette redynamisation du secteur public des assurances coïncide avec la re- prise de l’activité économique et commerciale et son corollaire, le besoin grandissant en termes de couverture d’assurance et de diversification de l’offre assurantielle. En effet, cette reprise devrait conforter le constat selon lequel le marché des assurances en Algérie a été parmi les plus résilients face à la double crise financière et sanitaire de ces dernières années.

Locomotive de la croissance du secteur des assurances dans notre pays, les sociétés publiques d’assurance, ciblées par cette action de la tutelle, devraient donner le La à une redynamisation du marché, afin d’accompagner la reprise économique et commerciale soutenue par les pouvoirs publics, notamment en matière de diversification et d’exportations de produits hors- hydrocarbures.

Le marché des assurances, en Algérie, est renforcé également par la mise en place de sociétés spécialisées dans les assurances dites « Takaful », un pas de plus dans la qualité, rendu possible grâce à un dispositif réglementaire mis en place à cet effet. Cependant, le développement du marché nécessite d’autres facilitations réglementaires à même de permettre aux acteurs de cibler des niches porteuses, à l’image des Assurtechs ou Insurtechs ou de l’assurance agricole, qui nécessiterait de revêtir un caractère obligatoire au vu de la récurrence des aléas climatiques et des catastrophes visant le monde agricole. Ces mutations sont le soubassement d’une réforme législative et réglementaire du marché, menée présentement, pour être au cœur du décollage attendu des assurances en Algérie.

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

*Secrétaire du CNA.

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