Editorial : Premiers printemps du partenariat

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Le règlement, en 2008, du contentieux algéro-français dans le domaine des assurances a permis aux acteurs du secteur des deux pays d’entrevoir des perspectives de coopération et de développement qui ont vite fini par se concrétiser sur le terrain. C’est ainsi que deux acteurs majeurs, côté français, à savoir AXA Assurances et MACIF, ont trouvé racine sur le marché algérien, en partenariat respectivement avec le Fonds national d’investissements (FNI), des banques ainsi que le leader des assurances, dans notre pays, la SAA en l’occurrence. Idem, dans le domaine de la formation, avec la création, toujours dans le cadre du partenariat, de l’Ecole des Hautes Etudes d’Assurance (EHEA).

Une demi-décennie après le règlement du contentieux susmentionné, les résultats sont là, perceptibles à travers la croissance du chiffre d’affaires qui a repris sa croisière à deux chiffres (plus de 20%), notamment dans les assurances de personnes qui prennent le chemin du développement, en dépit de la marge de progression qui reste immensément à combler.

Au-delà des chiffres et des degrés de croissance, il y a lieu, surtout au jour d’aujourd’hui, de relever que la mise en commun d’efforts, entre Algériens et étrangers, commencent à avoir de la portée avec la réalisation d’objectif(s) partagé(s) par les intervenants dans le partenariat.

Il est tout aussi vrai que le travail en solo, après s’être vu muer en étroite collaboration interpartenaires, n’est qu’un lointain souvenir pour les sociétés pionnières dans ce domaine en Algérie.

La séparation entre assurance de dommages et assurance de personnes, intervenue officiellement à partir de la mi-2011, témoigne d’un remodelage soigneusement tracé par les pouvoirs publics en vue de permettre, graduellement, l’envol du secteur vers des horizons meilleurs.

Il n’est guère un secret que les risques liés aux biens et activités de la vie privée sont multiples et peuvent survenir à tout moment et toucher n’importe quelle personne. A titre d’illustration, ceux touchant à l’habitation en font partie. C’est pourquoi les assureurs ont mis en place un produit communément appelé Multirisques Habitation (MRH). Et c’est pour cela que l’innovation y est attendue, comme c’est le cas de l’intégration de nouvelles offres attractives et attrayantes pour les assurés et les assurables.

L’ancrage des dépenses d’assurances reste à marteler pour que ménages et particuliers finissent par durablement l’adopter. Le secteur des assurances reste à booster essentiellement par les particuliers, présentement d’un apport d’à peine le dixième du chiffre d’affaires du marché national.

Une bonne croissance économique, inscrite dans la durée et couplée au relèvement continu du revenu par habitant, imposera bien un jour un marché algérien des assurances se rapprochant de ceux des pays du BRICS en particulier et ceux sur la voie de l’émergence, en général, à défaut de le faire directement avec ceux des pays très développées. Pour l’heure, il est permis d’affirmer qu’avec les sociétés-hirondelles en matière de partenariat, les premiers printemps du partenariat sont bel et bien là.

*Secrétaire du CNA

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