Editorial : Transporter en toute assurance

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Si les services financiers permettent aux uns et aux autres, donc à tous les acteurs, d’interagir, le secteur des assurances, lui, permet dans cette dynamique de préserver l’essentiel et la sève de toutes les activités y afférentes.

Et sur ce volet assurantiel, il est clair que davantage de transparence dans la gestion n’est aucunement contradictoire avec la rigueur de la supervision. Mais, aussi et surtout, plus de prévention et de responsabilité quant à la nécessité de se couvrir contre les divers risques. Ces derniers sont partout, à commencer par les airs, terres, et dans les mers et les océans où les assurances transports sont impératives pour éviter tout risque à ce propos.

Dans plusieurs des pages qui vont suivre, l’assurance maritime est passée au peigne fin afin de comprendre de manière plus affinée ce qu’est cette couverture des risques pouvant incomber à l’assuré pendant le transport par mer. Y sont garantis, le navire lui-même (assurance corps) et les marchandises transportées (assurance facultés). Il y a, de toute évidence, également l’autre forme de couverture qu’est la responsabilité.

Il est bien réel le constat selon lequel le potentiel de l’assurance transport maritime n’est pas entièrement capté par les compagnies nationales. Le chiffre d’affaire de la branche transport s’en trouve très touché et sa régression est inquiétante.

Les raisons sont multiples. Certes, la promulgation de l’ordonnance n°95-07 a induit la levée de l’obligation des assurances maritimes sur facultés. Néanmoins, l’obligation pesant sur l’assurance transport en Algérie reste, dans tous les cas de figure, entière dès que le choix d’un opérateur est porté sur la nécessité de se couvrir.

Autre importante cause, et cela est valable pour d’autre assurances, les baisses tarifaires sont telles que la course (vers le bas prix) devient une chute vertigineuse. Si course il devrait avoir lieu, elle sera plus fructueuse pour le marché national si l’effort et l’offensive (commerciale) venaient à se faire sur toute la partie qui précède l’extension de la prise en charge du risque, soit du lieu de départ au port algérien d’arrivée et non, seulement, de ce dernier au site final. Au-delà des aspects qualitatifs et quantitatifs liés aux tarifs, c’est de l’agressivité et de la stratégie commerciales dont il s’agit quant il est question de l’effort à fournir et de l’urgence pour réagir. Tout le reste demeure évidemment perfectible. Tout le reste n’est que coup d’épée dans l’eau, trouble si les risques ne sont pas sérieusement pris en charge à la surface mais, surtout, dans le fonds de la problématique.

*Secrétaire du CNA

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