Editorial : Divers défis pour un développement
Par Abdelhakim Benbouabdellah *
L’escroquerie et la fraude à l’assurance se chiffrent en milliards de dollars dans certains pays développés. Certes, l’on est très loin du niveau de cette somme en Algérie mais, proportionnellement, l’ampleur est importante même sur le marché national, comme pour celui des pays émergeants ou en voie de l’être.
A ce titre, et à l’ère où la lutte contre la fraude en assurance s’est engagée même au coeur des réseaux sociaux, à l’image de Facebook, il est important de voir accorder à l’agence algérienne du domaine (ALFA) une certaine aisance dans son travail à même de faire réussir la stratégie qu’elle s’est tracée. Cependant, les défis à relever et les chantiers à même de booster le marché sont aussi divers que multiples, en sus de ladite lutte contre la fraude à l’assurance. C’est le cas des réseaux de distribution des produits d’assurances qui ont tout à gagner en se multipliant dans le réseau direct mais, aussi, celui indirect.
Parmi les canaux de ce dernier mode de distribution, figure la bancassurance. Plongeant ses racines dans le demi-siècle écoulé, notamment en Europe occidentale (France et Espagne, essentiellement), la bancassurance a pu se forger une place de choix à la lumière du développement de la monétique et de l’informatisation et de l’automatisation au niveau des banques.
Ainsi, c’est de la combinaison entre la recherche de nouvelles opportunités pour les banques et de nouveaux guichets par les assureurs pour écouler leurs produits de plus en plus larges et diversifiés, qu’est née et s’est considérablement développée la bancassurance.
Or, en Algérie, cet apport de la bancassurance n’est pas encore réellement visible. Avec à peine 1,3% (près de 1,7 milliards DA) de part de marché, en 2014, sur un chiffre d’affaires global d’environ 127 milliards DA, la bancassurance demeure très en dessous du taux qu’elle pourrait représenter au coeur du marché. A l’image des grands groupes du domaine qui se rapprochent, fusionnent et se repositionnent, un peu partout dans le monde, les marchés occidentaux bénéficient de stratégies communes immenses pour aller de l’avant économiquement et financièrement.
Les esprits et les conditions pour ce faire, ne sont guère réunis présentement chez-nous afin de pouvoir se projeter sur avenir immédiat radieux de la bancassurance. Ce qui est sûr, par contre, c’est que la volonté, à la fois chez les assureurs que chez les banquiers, existe. Reste à savoir comment la concrétiser, dans les formes les plus performantes et, surtout, dans les meilleurs délais. Certains, et c’est tant mieux, sont déjà dans les starting-blocks de l’e-paiement, ouverts officiellement tout récemment (octobre 2016).
*Secrétaire du CNA
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