Editorial : L’automobile, moins cahoteuse

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Le coût de la police d’assurance Responsabilité civile (RC) automobile  en Algérie dépasse certes la barre des deux milles dinars, soit une trentaine de dollars, mais arrive loin, très loin, de ce qui se pratique comme tarifs dans beaucoup de pays à travers le monde.

Ainsi, ces tarifs sont plus de quatre fois plus chers en Tunisie, plus de neuf fois multiples au Maroc, et d’autres exemples sont parfois plus édifiants puisque parvenant jusqu’à vingt fois plus chers que ce qu’est la RC auto en Algérie.

Suivant le Glossaire trilingue des termes d’assurances, élaboré par le CNA, la RC est cette obligation de réparer le préjudice que l’on a causé à quelqu’un soit de son propre fait, soit du fait d’une personne dont on doit ré- pondre, soit par une chose dont on a la garde. L’assurance RC a pour objet de garantir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile encourue par les personnes couvertes par le contrat.

Conscient de l’importance d’un redressement de la branche automobile, le marché national a fourni de considérables efforts en vue du rééquilibrage minimal à assurer entre primes et indemnisations. C’est ainsi que le Conseil National des Assurances a organisé, dans le cadre de la mise en œuvre du programme de prévention et de gestion des risques liés à la branche « auto », un séminaire puis une journée d’études dont les travaux ont débouché, entre autres, sur la nécessité de définir une stratégie nationale de réduction du risque automobile et la batterie de mesures l’accompagnant, notamment une base de données des causes de la sinistralité de la branche ainsi que la programmation d’enquêtes et de sondages nationaux et l’arsenal analytique qui suit à même de permettre un affiné paramétrage et une meilleure visibilité, à ce propos, et, in fine, une tarification adossée à des critères objectifs ainsi qu’une priorisation des actions préventives. Auparavant, le marché a fait également d’autres pas, notamment au sein de la coopération de l’Algérie avec l’Union Européenne, dans le cadre du programme MEDA (partenariat financier euromé diterranéen).

Les efforts fédérés, ajoutés à la volonté clairement affichée par les pouvoirs publics d’aller vers un meilleur équi- libre et développement du marché national des assurances, préfigurent d’un avenir moins cahoteux pour la branche automobile et d’un futur plus radieux pour l’ensemble du secteur.

Il est vrai que ce cahotement a été quelque peu accentué par la néces- saire mesure de réduction des importations de véhicules, bien que l’entrée en production des premiers concessionnaires-constructeurs installés en Algérie permettra de surmonter la crise qui frappe de plein fouet l’assurance en général et la branche automobile, en particulier.

*Secrétaire du CNA

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