Editorial : Apports, présents et à venir, de l’assurance

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Comme de précédents et nombreux cas de grandes catastrophes, le récent ouragan, puissant et meurtrier, qui a frappé plu- sieurs pays des Caraïbes, notamment les Antilles et d’autres régions du grand continent américain, et qui s’est produit presque simultanément avec un séisme puissance 8 au Mexique, rappelle toute la fragilité de l’Homme et de ses biens devant la menace et les risques. Quels qu’ils soient. Devant cette réalité, l’importance que revêt

l’assurance n’est plus à démontrer. C’est ce à quoi s’attèlent les acteurs de tous les marchés dont celui algé- rien. Mais tout marché, aussi libre soit- il, a besoin de balises et de mécanismes à même de permettre sa fluidité et son bon fonctionnement dans le respect notamment des droits des assurés. Autrement, et dès que l’once de ces droits est bafouée, c’est l’image du marché tout entier qui se retrouve de la sorte écorché. Et c’est là qu’entre en jeu l’impératif, pour chaque assureur, de faire preuve d’ingéniosité et d’innovation afin de fidéliser  d’abord ses clients et espérer, aussi, élargir son portefeuille client. Nécessairement, cela passe par des politiques et stratégies de communication et de marketing de haute facture. Quel qu’en soit le prix, cela évitera des pertes et des dépenses autrement plus importantes. Mais, aussi, ne pas entrer dans d’ interminables et coûteux litiges entre assurés et assureurs dont la relation de confiance se mue, parfois, en défiance.

Et pour éviter le fréquent recours à la voie judiciaire, les sociétés ont, toutes, intérêt à éviter de se voir confrontées, dans les couloirs et barres des tribunaux, à des pans entiers de leurs clients. Et elles œuvrent à concrétiser cette projection à grande échelle. En effet, et comme l’indique l’activité des derniers mois de la représentation directe des sociétés du marché national, l’association UAR en l’occurrence, un accent particulier est mis sur les liens Justice/Assurances et les voies et moyens adéquats de les améliorer. Cela a même été le cas à l’échelle sous-régionale avec l’organisation du 24 au 26 septembre 2017 à Alger d’un séminaire sur le thème « Justice et assurances dans les pays arabes », organisé par l’Union générale arabe d’assurance (UGAA).

Paradoxalement, la situation de difficulté financière du pays pourrait per- mettre un éveil économique qui, pour- tant, n’a pas été réalisé durant des épisodes similaires, vécus lors de précédents décennies. A mi-2017, les ré- serves de change du pays se situaient encore au dessus de cent milliards de dollars (précisément 108, à fin juin). Les tours de vis opérés à différents ni- veaux, notamment au niveau des importations dont bon nombre de pro- duits se sont vus rayer de la liste, permettront au pays de pouvoir souffler durant encore des années même si la crise financière venait à perdurer. Et, avant et au-delà de ces échéances, les assurances auront à apporter leur part à la fondation d’une économie diversifiée et ce, en accompagnant notamment les secteurs névralgiques et stratégiques de l’économie nationale.

*Secrétaire du CNA

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