Editorial : Paradoxal digital

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Si l’inquiétude persiste quant à la faiblesse du taux de pénétration de l’assurance en Algérie, l’espoir fixé sur d’énormes opportunités de croissance demeure, pour sa part, très grand.

C’est un peu comme le paradoxe du continent auquel nous appartenons. L’Afrique, en effet, n’est détentrice que d’à peine 3% du Produit intérieur brut (PIB) mondial alors que sa superficie –quasiment vierge, d’autant plusreprésente presque le quart de la superficie terrestre. Son apport dans l’assurance mondiale est encore plus insignifiant que ne l’est son PIB.

Cependant, le continent a du potentiel en assurance et les convoitises économiques de toutes parts –toutes les puissances mondiales- en constituent la preuve. Le destin africain et celui algérien sont comme intimement liés…

Des projections sont faites afin que le noyau central de l’assurance dans le plus vaste pays d’Afrique, l’automobile en l’occurrence, soit apte à se poser en réelle locomotive du développement significatif du marché algérien des assurances. C’est ainsi que, dans lecadre de ses travaux – dont ceux de concertation avec les acteurs du marché concernés directement ou indirectement par l’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation (révision de l’Ordonnance n° 74-15), le CNA étudie la possibilité, en ce qui concerne le tarif de la Responsabilité

Civile (RC auto), suivant le Salairenational minimum garanti (SNMG), d’une indexation sur les coûts réels de la pièce détachée et de la main d’œuvre et ce, entre autres, en clarifiant les dispositions du corpus en vigueur et son renforcement ; en mettant en adéquation les contenus et  portées du texte y relatif avec ceux

régissant la circulation automobile et la sécurité routière ; ainsi que le confortement de l’expertise. La réduction des risques fait figure, également, de mesure et souci permanents à prendre en charge continuellement afin de garantir plus qu’un équilibre à la branche automobile et la voir réellement tirer vers le haut le marché dans son ensemble.

A ce titre, devraient mieux être assimilés et élargis la voie amiable sur la lignée de règlement des victimes d’accidents corporels de la circulation ; la fixation de délais à respecter par tous ; le respect du droit à l’information pour la victime ainsi que celui lié au recours ; etc. En somme, élargir la relation de confiance assurés/ assureurs via, entre autres, une digitalisation aidante. Paradoxalement, le digital et le numérique rapprochent dans le réel !

La composante du marché est pour une industrie des assurances plus performante à l’horizon. Pour cela, elle s’active à accélérer et multiplier ses efforts, comme l’illustre le débat enrichi par le rendez-vous d’Alger des assurances, organisé par l’UAR et la CCR, sur une thématique centrale : l’assurance et le progrès technique. Les pouvoirs publics oeuvrent pour l’amélioration de tous les aspects, juridiques ou autres, en vue de permettre l’essor souhaité pour les assurances en Algérie.

A. B.*Secrétaire du CNA

Please wait while flipbook is loading. For more related info, FAQs and issues please refer to DearFlip WordPress Flipbook Plugin Help documentation.

REVUE DE PRESSE