Editorial : Schémas novateurs
Par Abdelhakim Benbouabdellah*
2050, ce n’est pas aussi lointain que cela puisse paraitre ! C’est à peine dans trois décennies, soit, en géopolitique et en économie, un laps équivalent à trois petits clins d’œil dans le cheminement de l’humanité…
Alors que dire dans le cas de la jeune Nation algérienne ?
La prospective pour un marché est aussi capitale que la bouteille à oxygène pour un plongeur qui veut explorer réellement les fonds marins. Si le constat est établi pour l’économie nationale qu’elle a besoin d’une réelle diversification, celui portant sur les assurances l’est tout autant.
Illustration d’un gap à combler : Selon de récents chiffres gouvernementaux, quelques 23.000 entreprises emploient 156.000 personnes dans l’agroalimentaire, qui serait le second secteur créateur de richesses après les hydrocarbures (valeur d’exportations de 370 millions de dollars en 2018, contre 261 millions de dollars en 2017). Pour le plus vaste pays d’Afrique, cela reste très en dessous
des attentes et des potentialités.
L’exemple de ce secteur qui aurait pu se poser en locomotive de l’économie nationale comme du marché des assurances, est édifiant. Il y a certainement double urgence à encourager les investissements à grande échelle et à instaurer davantage de rigueur dans les subventions.
La volatilité, ces derniers temps, des prix du baril de pétrole, oscillant entre 50 et 75 dollars US, augure la certitude de voir les réserves de change diminuer au fil des ans. Deux ou trois, tout au plus. L’autre certitude est la suivante : si l’économie nationale ne fait pas sa mue en se diversifiant le plus tôt possible et, surtout, en révolutionnant les mentalités de la force du travail et en les amenant à redoubler d’efforts même en temps de crise et de grève, de dures perspectives pointeront à un horizon des plus proches…
Suivant ce qui est susmentionné relativement aux hydrocarbures, il ressort que le marché national des assurances est quasiment dans le même schéma : la volatilité des primes d’assurance et des rabais qui les accompagnent induisent des difficultés et l’impératif de prendre en charge, à temps et dans les délais requis, les sinistres en leur opposant les indemnisations nécessaires ; et, à terme, influeront sur la solvabilité, ellemême, des sociétés d’assurances les plus fragiles. Là, aussi, la clé de la réussite est la même : diversification et rigueur à tous les niveaux et mécanismes d’assurances à même d’être
au diapason de la bonne gestion des risques.
Si l’on prend uniquement l’incontournable retombée du réchauffement climatique sur la planète, et des risques Cat-Nat et autres qui en découleront à coups sûrs (inondations, migrations, etc.), l’on se rend vite compte de toute l’importance de voir dans les trois décennies à venir un marché
national des assurances autrement beaucoup plus imposant qu’il ne l’est au jour d’aujourd’hui.
*Secrétaire du CNA
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