Editorial : Marché fortement impacté ?

Par Abdelhakim Benbouabdellah*

Afin 2018, les réserves de changes nationales sont passées sous la barre des 80 milliards de dollars et devraient encore fondre de près de la moitié, à fin 2019. La population algérienne, évaluée à 43 millions d’habitants à l’entame de l’année 2019, devrait passer, pour sa part et à raison d’une augmentation annuelle de près d’un million de nouvelles naissances, à 44 millions en 2020.

L’état des lieux, durant la première moitié de l’année 2019, reste fortement marqué par les évènements politiques accentués depuis le 22 février dernier. « Révolution du sourire » ou « crise », c’est selon, est porteuse d’une certitude : l’Algérie ira de l’avant bien qu’il y ait, nécessairement, impact sur l’économie du pays aussi fortement mono- exportatrice soit-elle.

Cet impact sur le marché des assurances, selon des voix d’experts, n’est pas très visible dans l’immédiat. Selon bon nombre d’entre eux, les répercussions seraient visibles au-delà d’un semestre, voire même tout un exercice. Wait and see, en somme.

Cependant et quoi qu’il en soit, il est clair que la force de l’Algérie est dans son capital humain, sa jeunesse en avant-garde. Et c’est sans nul doute pourquoi, économiquement, cela devrait se traduire, aussi, par une diversification revigorée et par une innovation accélérée au fil des années à venir.

Le constat et les projections restent valables pour le marché national des assurances. Le dynamisme constituera le moteur du développement. Il ne suffit guère de dire et de faire en sorte à ce que soit atteint le tout numérique dans un secteur. Il ne suffit point de gargariser les innovations et la diversification dans un marché. Ce qu’il y a lieu d’aligner, en économie en général et dans les assurances en particulier, ce sont des chiffres d’affaires aux taux ascendants.

En cela, le marché algérien des assurances, bon an mal an, a aligné, précédemment et pendant près d’un quart de siècle, des taux d’évolution positifs à deux chiffres avant de se stabiliser moyennement autour des cinq pour cent. Et au creux des périodes de crise, comme cela avait été le cas juste avant le milieu de la décennie finissante, la quasi-stagnation est le maitre-chiffre.

*Secrétaire du CNA

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