Éditorial: Perspectives d’hier, réalité d’aujourd’hui et développement dès demain

La réalité des assurances de personnes (AP) dans notre pays reste marquée, aux yeux de l’opinion publique en général et du potentiel assurable en particulier, par son manque de rayonnement d’autant plus que les potentialités sont certaines de ce segment fondamental du marché des assurances.

C’est un marché qui reste à développer au vu des résultats enregistrés sans atteindre le cap du dixième des parts du marché global des assurances en Algérie dont le poids, lui aussi, reste bien en deçà de ses capacités véritables.

En effet, sur l’actuelle production d’environ un milliard de dollars global du marché national des assurances, comme constaté ces deux dernières années, le taux des AP a oscillé entre 7% et 8,9%.

Ce dernier taux record a été atteint en 2010. En transposant ce taux aux potentialités, toutes aussi réelles, que couve le marché national, et surtout au regard des efforts déployés par les sociétés, il demeure des questionnements autour des éléments qui constituent ou peuvent constituer des freins au développement de cette branche d’assurance.

Tout le monde s’accorde à ce sujet, des perspectives de développement existent pour ce segment de l’assurance. Et elles sont de grande importance.

L’entrée en vigueur, mi-2011, de la séparation des assurances de dommages (AD) des assurances de personnes (AP) s’imposait alors d’elle-même puisque inscrite, dès 2006, dans le cadre des réformes menées dans le secteur dans l’espoir de le réorganiser pour mieux assurer son développement.

Les perspectives d’hier sont donc la réalité d’aujourd’hui et devront se muer en développement dès demain.

Demain, c’est déjà aujourd’hui ; dit-on néanmoins. Et c’est pour cela qu’une Journée d’études dédiée, ayant eu lieu le 18 décembre dernier au secrétariat permanent du CNA, s’est davantage attardée sur la portée et les perspectives à tracer, pas à pas, aux AP que par le constat établi auparavant.

Abdelhakim BENBOUABDELLAH