A l’instar de tous les grands secteurs de l’économie algérienne, le secteur des assurances économiques a connu des changements majeurs dans sa configuration, ses mécanismes et ses objectifs économiques.
En effet, le passage des Compagnies d’Etat spécialisées à l’autonomie en 1988, puis la levée de la spécialisation en 1989, ont préparé la promulgation de l’ordonnance 95/07 relative aux assurances. Ce texte, en procédant à la concrétisation finale de la réforme du secteur par la suppression du monopole, et par la réinstauration des opérateurs indépendants (agents généraux et courtiers), a favorisé la mise en place d’une nouvelle donne économique tenant aux règles de fonctionnement du marché, à travers notamment la concurrence induite par la diversification des intervenants et la liberté de pratiquer toutes opérations d’assurances.
Cette nouvelle organisation issue des nouveaux textes tant généraux que particuliers a favorisé une certaine “effervescence ” du secteur qui s’est traduite par la multiplication de certains réflexes contestables et non professionnels, des pratiques commerciales déloyales qui ont vite fait de donner une mauvaise image du secteur, voire même d’éprouver par moments sa crédibilité et sa réputation.
Les contrôles effectués par la direction des assurances ainsi que la lecture de certains articles de presse permettent de confirmer l’existence certaine de nombreux agissements contraires à toute éthique professionnelle de la part de certains intervenants, tant dans leurs relations avec les assurés que vis à vis de leurs confrères. (Voir articles de presse en annexe).