L’Algérie préside l’Union Générale des Assureurs Arabes (UGAA/GAIF)

L’Algérie préside l’Union générale arabe des assurances (UGAA) (plus connue sous son appellation General Arab Insurance Federation -GAIF-), à l’issue des travaux de sa 33ème Conférence clôturée le mercredi 8 juin 2022, à Oran.

L’Algérie assure la présidence de l’UGAA/GAIF pour un mandat de deux ans. Le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), M. Benmicia Youcef, a officiellement pris la présidence de cette organisation régionale, lors de ce congrès abrité par l’Algérie.

M. Benmicia a indiqué, mercredi 8 juin 2022 à Oran, que la présidence de l’Algérie de l’UGAA, depuis lundi dernier (6 juin 2022, NDLR), contribuera à achever le travail d’ateliers de réforme de l’industrie arabe de l’assurance ouverts au niveau de cette organisation professionnelle importante.

M. Benmicia a relevé que « l’UGAA œuvre actuellement à achever la numérisation de tous ses travaux pour augmenter le niveau de performance, dont la Carte d’assurance arabe (Carte Orange), qui permet au voyageur [d’un pays membre de la Ligue, NDLR] arabe de se déplacer entre les pays arabes en étant assuré. Une carte dont l’Algérie a été l’un des premiers pays arabes à avoir délivré et l’Union œuvrera, dans la prochaine étape, à réussir sa liaison électronique avec le reste des pays arabes. »

Il a ajouté que l’UGAA travaillera également à « renforcer les bases de données du marché arabe dans le domaine de l’assurance, afin qu’elles soient disponibles pour tous les professionnels et permettre de développer le marché arabe et l’échange entre les sociétés arabes et faire de l’Union une référence dans ce domaine. »

Le nouveau président de l’UGAA a aussi indiqué que « l’Union, sous la présidence algérienne, qui durera deux ans, se concentrera sur le domaine de la formation aux métiers de l’assurance dans les pays arabes et le renforcement de la coopération entre les instituts de formation spécialisés dans les pays arabes, en plus de l’accroissement des échanges et l’échange des modèles et des techniques de formation pour élever le niveau des professionnels et les rendre capables de répondre aux nouveaux défis dans ce domaine. »

Il a, aussi, souligné qu’il travaillera, à «  mettre en œuvre les recommandations et propositions émises lors du congrès en Algérie, qui sont la synthèse de recherches et de discussions riches présentées par des experts de haut niveau et débattues par les participants durant le congrès, dont le nombre avoisinait 1.300 venus de pays arabes et non arabes. »

Le président de l’UGAA/GAIF n’a pas manqué de relever que « les grandes expériences » dont jouissent les pays arabes dans le domaine des assurances, qu’il s’attachera à échanger entre eux et à transférer d’un pays à l’autre les expériences réussies, à l’image de l’expérience de l’Algérie dans le domaine des catastrophes naturelles ou celle de l’Egypte dans le domaine de la micro-assurance, rapporte l’APS.

Il est à rappeler que les travaux de la 33ème  Conférence de l’UGAA/GAIF qui se sont déroulés du 5 au 8 juin 2022, au Centre des conventions Mohamed-Benahmed, à Oran, se sont achevés par l’adoption d’une série de résolutions visant à développer le marché arabe de l’assurance.

Ce 33ème Congrès, tenu sous le slogan « La nouvelle situation et ses implications pour le secteur de l’assurance : quels sont les défis et les opportunités pour le marché arabe de l’assurance ? », a recommandé, notamment :

  • La nécessité pour les sociétés arabes d’assurance et de réassurance d’adhérer à la transition numérique pour toucher le plus grand nombre possible de citoyens et contribuer efficacement au développement du monde arabe ;
  • L’accélération de la mutation vers le numérique, devenue incontournable, afin d’assurer plus d’efficacité et un développement plus rapide du secteur et, par conséquent, contribuer au développement de toute la région arabe, en plus de prêter attention à la cyber-sécurité pour parer à toute menace pour les systèmes d’information arabes ;
  • L’impératif d’accorder l’attention à la préparation préalable par les compagnies d’assurance et de réassurance de plans contre les risques, en vue de réduire les effets négatifs des catastrophes naturelles et sanitaires, identifier les risques et travailler à l’élaboration de cartes et de modèles au niveau de chaque pays arabe, dans la perspective de renforcer l’action arabe commune dans ce domaine et de coopérer avec les instances internationales ;
  • L’encouragement de l’inclusion financière au niveau arabe, afin d’impliquer un plus grand nombre sous le parapluie de l’assurance, en encourageant la micro-assurance avec les assurances agricoles, en plus de développer le cadre réglementaire et les normes professionnelles susceptibles de permettre la croissance des marchés arabes de l’assurance.
  • La nécessité de recruter des jeunes et de les former pour qu’ils deviennent des cadres qualifiés, notamment dans l’élaboration des plans, l’analyse des données, des statistiques et autres liés au secteur des assurances, mais aussi de travailler à la coordination entre l’Union générale arabe des assurances et tous les organismes compétents dans le monde arabe supervisant l’éducation et la formation, dont notamment l’Institut arabe des assurances basé en Jordanie, afin de fournir les formations appropriées.

Enfin, il est à noter que le Sultanat d’Oman sera l’hôte de la 34ème conférence de l’UGAA/GAIF, qui se tiendra en 2024, alors que la 35ème édition devrait avoir lieu, deux années plus tard, en Jordanie.

Pour de plus amples informations, lire le communiqué du GAIF sur ce lien portant Recommandations, ainsi que, plus globalement, sur www.gaif.org